Deux heures d'espagnol, c'est long... excusez les digresions

L'aube rose et froide pointe à peine ses pâles couleurs que Camélia étire ses membres, douloureux d'une nouvelle nuit sans sommeil. A peine fermait-elle les yeux que revenaient les sempiternelles questions sans réponses... Harcelée, impossible de sombrer dans l'inconscience salvatrice. Angoissée! Pourquoi le calme ne voulait-il pas venir , Pourquoi ne veut-il jamais la reposer ? C'est dans un corps à la peau tendue sur des os saillants, aux yeux fous de fatigue et brillants de questions, que vit son esprit insatiable. Pourtant comme elle est belle... belle à s'en damner. Sa pâleur va presque jusqu'à la transparence, accrue encore par ses longs cheveux bruns qui tombent en cascade sur ses épaules d'une fragile minceur. Les rares instants où elle s'assoupit, on la prendrait pour une poupée, une triste poupée de porcelaine... Un doux frisson met à nu sa timide fragilité, c'est la fraicheur du jour qu'elle est allée cueillir au coeur même des brins d'herbe alourdis de la foret toute proche. C'est le jour mais pour elle plus de différences, c'est trop tard... le jour ou la nuit ne sont que changements de lumière et d'ombres, d'ombres lumineuses qui s'éteignent peu à peu pour de nouveau briller dans un cycle sans fin. C'est un aveugle aux grands yeux gris, de profonds abymes prodigues de leurs eaux, les diamants de la fée. Elle voit mais sans vraiment comprendre, flou rideau de tristesse...

Comments

[Tsila]

je dirais juste : magnifique