(la photo est tirée du net)
Ce soir, ciné dans une petite salle à Choisy, un cinéma à taille humaine et à prix abordables. Mais bref, ce n'est pas ce qui m'intéresse vraiment, c'est plutôt une sorte d'instruduction, incipit à une rupture. Je ferais sans doute un commentaire du film demain mais pour le moment, ce n'est pas le plus important...
Retour tranquille, puis on arrive à Orly, vers la gare des Saules. On passe par ici tellement souvent que l'on ne fait plus vraiment attention aux lieux, on ne voit plus les barres de béton grises, les tours qui s'élèvent comme des prisons vers le ciel. C'est ici, ce pourraît être ailleurs, pas si loin qu'on le pense...
Puis une lueur attire l'oeil, attise la curiosité : poubelles ? voiture ?
Juste une voiture, au milieu du parking, comme exprès pour montrer que ce n'est pas un accident... Et là on pense à la rupture, par ce que pendant que moi je vais voir VOLVER, d'autres brûlent des voitures... Les pompiers arrivent, je les ai beaucoup entendus ces derniers temps... C'est dur de se dire que le monde c'est CA, que même si l'on est à 5 min en voiture, nous sommes toujours proche de ce qui ne vas pas...
Rien ne s'arrange, pourquoi doit-on vivre dans un monde où la différence est moquée, où les mots ne sont plus les mêmes pour tous, avec un langage qui exclu et qui "gethoïse" tout en donnant l'impression d'appartenir à un groupe...
Je ne veux pas de cette vie, avec son lot de racisme, d'intolérance, d'exclusion et il y en aurait bien d'autres... Et pourtant que fais-je contre ? Oui on m'insulte, oui on me regarde bizarement et à force, ça doit surement rendre paranoïaque... Il faut avouer que c'est souvent le même "profil" de personnes qui sont à la fois si désagréables et si susceptibles...
Voyez... moi non plus je ne peux pas m'empêcher de faire des catégories, moi aussi j'ai peur de l'inconnu à cause de tout ce que l'on me raconte depuis que je suis petite, à cause de tout ce que je vois dans les médias (même pour le peu que je les regarde, c'est dire...) Mais forcément, si on nous montre toujours les gens sous le même (mauvais) jour, comment peut-on leur faire assez confiance pour les accepter et de leur coté, comment peuvent-il avoir envie de faire des efforts d'intégration : pourquoi s'efforcer d'appartenir à une culture hostile et qui demande souvent un rejet de ce que l'on était avant... ?
Pourquoi ne pas composer tout simplement... ? Certes entrer dans un pays c'est aussi des devoirs, et je pense que le plus important est celui d'apprendre la langue... Mais je ne sais pas, je ne sais plus (et je n'ai d'ailleurs jamais trouvé la réponse) comment doit être la limite, ce qu'il faut interdire ou non, c'est compliqué, trop...
Moi j'arrive avec ma vision d'un monde idéal, un monde libre, oui ... LIBRE ... et je me retrouve face à une voiture en flammes...
Que faire alors ? Je suis désemparée... Je ne veux pas le voir, seulement vivre ma vie sous une ombrelle, un éventail à la main, vivre ma vie baignée par l'art et la littérature, croire encore au Prince Charmant, le serrer dans mes bras... Je veux une vie qui n'existe pas ! Mais j'y crois ... moi ... à cette vie là ... sinon ... à quoi bon ?
Mes rêves... ne peuvent être que des rêves... hein ? Ce n'est pas possible ? S'il vous plait... dîtes moi que la vie peut être belle...
Mon Amour... tu me manques tellement... je voudrais que tu me serres pour oublier, pour que je puisse entrer dans mon monde à moi... un monde avec Toi...